Afin de correctement composer une photo, il est important de s'attacher à la manière dont celle-ci sera lue, décodée. Ainsi, au moment de la prise de vue, il est impératif de "s'imaginer" la façon dont le spectateur regardera le résultat proposé à son regard ou à sa critique.

Lorsqu'on visionne une image, l’oeil balaye celle-ci, de manière spiralée, généralement en partant du haut à gauche, vers la droite, ensuite, vers le bas, pour revenir au point de départ.

Naturellement l’oeil a donc tendance à balayer l’image de la même façon qu’il le ferait pour un texte ; c’est à dire de gauche à droite et de haut en bas.

La trajectoire du balayage de l’oeil diffère peu selon le fait que l’image de type paysage (horizontal) ou au format portrait ou "italien" (vertical).

 

Au vu de ce qui vient d'être mentionné, il est remarquable de constater que le choix du format, mais également le sens de l’image est chose peu anodine.

 

Lignes directrices

 

Bien que se laissant généralement "balader" par l'impression générale de l'image, l’oeil a besoin de se raccrocher à des points marquants affichés par la composition.

Lignes et courbes permettent de détourner l’oeil en lui indiquant "le chemin à suivre". Quelle qu'en soit leur nature, ces éléments devront indiquer une direction claire au lecteur.

 

Exemples d'éléments directeurs...

• Droites : une voie ferrée, un tracé de route, l’horizon, un immeuble, un cable de grue, le bord d'une table…;
• Courbes : le contour d’une carrosserie de voiture, un virage, une spirale, une bouée...;
• Virtuelles : un regard fuyant, un bras tendu, un panneau indicateur, une ombre…

L'environnement ne manque pas d'éléments directeurs, faut-il encore les repérer et les inclure dans toutes compositions...

 

Remarques

 

Certaines photos ne se prêtent toutefois pas à l'exercice précité...

Dans la pratique du portrait, par exemple, tout naturellement, le regard se portera particulièrement sur les yeux, la bouche, un grain de beauté, une cicatrice. Raison pour laquelle on veillera à soigner la mise au point sur l'oeil, sur la bouche* ou tout autre point marquant du visage qu'on veut faire ressortir plus particulièrement (*pour plus de sensualité, par exemple).

 

Exploitation temporelle du sens de lecture...

 

Tout comme en ce qui concerne un écrit, il est possible, en photographie, de privilégier certains éléments de l'image, en les faisant apparaitre avant d'autres... Le coin supérieur gauche, par exemple, en fonction de son impact : grandeur, type de sujet, couleur, etc., peut avoir une grande influence sur la manière dont sera interprétée une composition.

Une chronologie "de lecture" pourra être réalisée à l'insu du lecteur..., de manière subliminale, avec intrigue, en somme.

 

A la lecture de ce petit article, nous avons l'espoir que vous ne regarderez plus de pareille manière une image, un film, un tableau, une composition photo-texte (pages publicitaires, revues,...).

 

Merci pour l'intérêt porté à cet article...

LPz